
Google a déclaré jeudi avoir retiré certaines applications de prêt personnel du Play Store en Inde et mis en œuvre des mesures plus strictes pour prévenir les abus à la suite d’informations selon lesquelles plusieurs entreprises ciblaient des emprunteurs vulnérables dans le pays, puis faisaient des efforts extrêmes pour récupérer leur argent.
Le fabricant d’Android a déclaré que les utilisateurs et les agences gouvernementales en Inde avaient récemment signalé plusieurs applications de prêt personnel et que la société en avait examiné des centaines. L’examen a révélé qu’un nombre identifié d’applications enfreignait les règles de sécurité du Play Store et elles ont été immédiatement supprimées du Store.
Google, dont le système d’exploitation Android alimente 98% des smartphones en Inde, a déclaré avoir demandé aux développeurs des applications identifiées restantes de démontrer que leurs applications sont conformes aux lois et réglementations locales applicables. (Dans un e-mail examiné par TechCrunch, Google avait demandé à un développeur de fournir de la documentation dans les cinq jours.)
«Les applications qui ne le font pas seront supprimées sans préavis. En outre, nous continuerons d’aider les forces de l’ordre dans leur enquête sur ce problème », a déclaré la société.
Les utilisateurs ont identifié plusieurs applications de prêt, notamment 10MinuteLoan et Ex-Money en Inde au cours des derniers mois, qui accordaient des prêts de petits billets (généralement de l’ordre de 50 $ à 200 $) à des personnes pour des mandats de courte durée sans grande vérification pour déterminer leur éligibilité, puis facturé des frais de traitement élevés.
Pour éviter de tels abus, Google a déclaré que le Play Store n’autoriserait que les applications personnelles qui obligent les clients à effectuer leur remboursement dans un délai de 60 jours ou plus.
Lorsque les emprunteurs ont eu du mal à rembourser leur dette à court terme, les agents de recouvrement au nom de certaines applications de prêt parmi d’autres mauvaises tactiques, a menacé de les embarrasser devant leurs amis, collègues et famille. En novembre, le journal local Indian Express signalé qu’un homme de 23 ans s’est suicidé après avoir été victime d’intimidation par une application de prêt d’argent. Ce n’est pas le seul cas de suicide signalé lié à un tel harcèlement au cours des derniers mois.
Les médias locaux aussi signalé que la police de la ville d’Hyderabad a récemment gelé des comptes bancaires détenant 58 millions de dollars pour des escroqueries présumées menées par le biais de 30 applications de prêt, dont aucune n’était approuvée par la banque centrale du pays. Une enquête préliminaire a révélé que ces applications avaient traité près de 2,9 milliards de dollars en 14 millions de transactions.
«Pour protéger la confidentialité des utilisateurs, les développeurs doivent uniquement demander les autorisations nécessaires pour implémenter les fonctionnalités ou services actuels. Ils ne doivent pas utiliser d’autorisations donnant accès aux données des utilisateurs ou des appareils pour des fonctionnalités ou des fins non divulguées, non mises en œuvre ou non autorisées », a écrit Suzanne Frey, vice-présidente, produit, sécurité et confidentialité Android dans un article de blog.
«Les développeurs doivent également utiliser les données uniquement à des fins auxquelles l’utilisateur a consenti, et s’ils souhaitent par la suite utiliser les données à d’autres fins, ils doivent obtenir l’autorisation de l’utilisateur pour les utilisations supplémentaires», a-t-elle ajouté.
La décision de jeudi intervient des mois après que Google a intensifié ses efforts pour sévir contre les applications de sports fantastiques en Inde.